L'égoïsme, on peut en trouver partout. De l'ado amoureuse qui tire dans les pattes des copines au Bisounours qui fait des calins aux gens. Mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose, si c'est bien géré.
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On peut accuser d'égoïsme tout le monde. C'est assez cruel, quand on y pense, parce que le bénévole de la Croix Rouge (le site officiel ici -->
http://www.croix-rouge.fr/) qui fait la quête, sous la pluie, dans le froid, qui doit supporter le regard dédaigneux des gens, leur mépris et leur refus d'aider, qui doit ressentir cette impression de perdre son temps avec des gens qui n'ont rien à faire du malheur des autres, des gens qui sont égoïstes, d'ailleurs, mais ce bénévole qui persévère, qui attend de tomber sur LA personne qui voudra bien lui donner un ou deux euros, et bien même lui, je peux lui trouver de l'égoïsme. Pourtant, nous savons tous que ce que ce bénévole (que je vais appeler Ben. Bénévole, Ben, vous suivez?) fait est quelque chose d'admirable. Ben est un héros, parce que si lui ne le fait pas, personne ne le fera, ni vous ni moi. C'est pour ça qu'on admire Ben. Et Ben, que ressent-il, en aidant tous ces gens? C'est LA qu'entre mon idée de l'égoïsme partout. Pourquoi aide-t-il les gens? Parce que Ben sent que c'est ce qu'il doit faire. Et pourquoi ressent-il ce besoin? Parce que s'il ne le faisait pas, il se trouverait lâche, rabaissé au même niveau que ces hommes et ces femmes qui le regarde dédaigneusement et passent leur chemin en se disant qu'ils souffrent déjà bien assez eux-mêmes sans qu'ils aillent EN PLUS s'occuper de moins chanceux qu'eux. Il se sentirait mal. De plus, il y a l'expérience humaine qui accompagne le bénévolat. C'est donc pour son accomplissement PERSONNEL qu'il aide les gens. N'est ce pas de l'égoïsme, ça?
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A partir de cette conclusion, que vous pouvez trouver capilotracté, mais à laquelle je m'accroche férocement, on peut déduire que nous sommes TOUS égoïstes. C'est peut-être une façon d'essayer de faire accepter mon propre égoïsme, mais dans l'absolu, cet égoïsme là, celui de Ben, on en a besoin. Si Ben n'était pas égoïste, il ne chercherait pas à aider les gens pour se sentir mieux. Et que se passerait-il? On crèverait tous dans notre fange. Et seuls, en plus de ça.
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(Ca commence ici pour toi. Oui, toi >.<)
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Il y a l'égoïsme dont on fait preuve quand on aime. C'est l'égoïsme de la peur de perdre ce qui nous fait du bien, comme là jalousie. Il peut se manifester de plusieurs façons. L'une d'elle est le désir de posséder ce qu'on aime, de l'avoir pour nous, quitte à le faire souffrir, le retenir contre son gré. Et sinon, il y en a une plus subtile, qui se rapproche de celle de notre poto Ben. C'est ce qui fait qu'on préfère se sacrifier pour ceux (ou ce) qu'on aime, s'effacer parce que c'est mieux. A nouveau, revient la satisfaction personnelle d'avoir fait quelque chose de bien, quitte à en souffrir. C'est en quelque sorte un bien dans un mal, une consolation...
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Et puis il y a des égoïsmes moins nobles. Par exemple, MON égoïsme. Parce que non seulement, j'ai le même égoïsme que Ben, à ma manière, mais en plus, j'ai cet égoïsme un peu jaloux, très possessif. Vous voyez? Cet égoïsme qui me fait me contredire. Placé entre celui qui veut que je m'efface pour les autres, me faisant me sentir plus juste, et celui qui me dit de ne penser qu'à moi. Cet égoïsme qui d'un côté, me dit de ne pas faire quelque chose, parce que je sais qu'au final, ça m'attirera plus de mal que de bien, mais qui se retrouve confronté à cette part de moi-même qui me dit "Bon sang, Mady! Arrête de réfléchir. Ne te concentre pas sur les larmes que tu vas éventuellement verser pendant vingt minutes. Pense à ce sourire que tu as aux lèvres depuis deux minutes. C'est ÇA qui compte.(éventuellement, elle rajoutera "Putain de Bordel de Merde")" Et là, je réfléchis à ma situation pour le moment, je réfléchis aux maladresses que je peux commettre en parlant beaucoup trop, et je me dis que je me prend vraiment trop la tête. Que c'est cette partie de moi que je dois écouter. Cette partie égoïste qui veut vivre au jour le jour sans s'inquiéter de plus tard, qui espère juste que ce qui me rend heureuse durera le plus longtemps possible, quitte à ce que je me brûle les ailes, à force trop m'approcher du Soleil... C'est ca, mon baptême du feu. Mais je crois que pour l'instant, je suis prète à brûler vive si on m'en donne l'occasion.
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"You told me, to live as if you were to die tomorrow,
Feel as if you were to be reborn now
Face as if you were to live forever...
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Saigo no hohoemi ga ukande ha kieru
Nukumori dake wo nokoshite"
(Le dernier sourire hésite puis disparaît
Et la chaleur est tout ce qui reste)
Gackt, Redemption